mercredi 5 mai 2010

Paix en Afghanistan

La résistance contre l’occupation est légitime
le comité promoteur international

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Conférence internationale pour une paix juste en Afghanistan - Rome, fin 2010

En octobre 2001, au nom de la croisade anti-terroriste et anti-islamique, les Etats-Unis, ayant obtenu une honteuse autorisation de part du Conseil de Sécurité des Nations Unies, attaquèrent et occupèrent l’Afghanistan.

Le régime des Talibans fut renversé à cause de l’énorme désavantage par rapport aux agresseurs, aussi bien qu’à cause de sa répression de toute dissension politique ou culturelle.
Après deux décennies de souffrances, beaucoup d’Afghans voulurent croire aux promesses des agresseurs : ils espérèrent que les Américains auraient malgré tout apporté le bien-être, la paix et la liberté.

Notables, intellectuels, politiciens, oulémas, entrèrent donc dans la cour de la marionnette Karzai. Parmi eux se trouvaient aussi des seigneurs de la guerre, de véritables criminels responsables de graves crimes contre le peuple.

Il fallut peu de temps aux Afghans pour comprendre la grande tromperie impérialiste.
La marée d’argent qui affluait vers le pays était empochée par les nouveaux parasites, se déversait dans les comptes bancaires des occidentaux, de beaucoup d’ONG et des collaborationnistes des occupants, ou finançait les entreprises étrangères vouées au pillage des ressources nationales.

La grande masse du peuple, tant à Kaboul que dans les zones rurales, vit empirer ses conditions de vie, pendant que l’armée d’occupation se conduisait de façon arrogante et raciste, et le gouvernement Karzai, de plus en plus corrompu, détruisait le peu de droit civils initialement concédés.

Dans de telles conditions, le peuple afghan, bien qu’il désirât la paix, n’avait d’autre choix que celui de la résistance.

Contre les premiers foyers de la résistance les occupants recoururent à la poigne de fer, tuant des innocents, enfermant des milliers d’Afghans dans des prisons inhumaines, bombardant les villages sans discernement.

Ils étaient convaincus de pouvoir soumettre par la terreur l’indomptable peuple afghan. Ils obtinrent l’effet inverse. Année après année, la résistance a vu croître son soutien et sa capacité de combattre, infligeant des pertes toujours majeures aux occupants des US et de l’OTAN.

Les impérialistes, prisonniers de leur hybris, ont répondu de la seule façon qu’ils connaissent : en intensifiant la violence pour essayer d’écraser la résistance populaire. Ainsi faisant, ils ont en outre contribué à déstabiliser la région entière, entraînant le Pakistan au bord de la guerre civile.

Ainsi Obama, insouciant de l’opinion des citoyens nord-américains et européens, a suivi les traces du belliciste Bush. Il suit donc trois chemins : l’utilisation d’armes toujours plus sophistiquées et l’augmentation des troupes ; la division de la résistance (en soudoyant et corrompant les prétendus « bons Talibans » pour les mettre contre les « mauvais ») ; enfin une criminalisation systématique de la résistance, dépeinte comme terroriste, rétrograde et obscurantiste.

Les agresseurs états-uniens et de l’OTAN, en concentrant leurs forces dans le sud-ouest de l’Afghanistan, qui est une zone à majorité pachtoune, envoient aux autres nationalités le message que les Pachtounes seuls seraient un obstacle à la stabilité et à la reconstruction ; il s’agit pour eux d’attiser le feu de la rivalité entre Pachtounes et non-Pachtounes, comme ils l’ont fait en Irak entre les Sunnites et les Chiites.

Il faut rejeter cette triple stratégie. Il faut rejeter toute augmentation des troupes, il faut s’opposer à la stratégie, qui a réussi en Irak, de déclencher une guerre civile entre Afghans, il faut dire que la Résistance n’est pas terroriste et n’est pas faite seulement par les Talibans. Il s’agit d’une lutte légitime de libération nationale et elle est animée par des dizaines de milliers de partisans qui peuvent tenir tête aux occupants justement parce qu’ils ont un soutien solide et ramifié en de nombreux secteurs de la population, indépendamment de leur nationalité ou foi religieuse.

Il est nécessaire de se battre pour une solution juste au conflit, et aucune solution juste ne sera possible tant que toutes les troupes d’occupation ne se seront pas retirées, tant que le gouvernement Karzai n'aura pas disparu avec ses maîtres, remettant au peuple afghan le droit de décider de son avenir.

Arrêter les bombardements et le massacre d’innocents !
Mettre fin à la violation des droits humains et aux tortures !
Libérer tous les patriotes prisonniers !
Indemniser les victimes de l’occupation et des brutalités commises par les occupants !
Reconnaître la Résistance comme lutte légitime de libération nationale !
Considérer les partisans afghans comme combattants légitimes et non comme terroristes !
Retirer immédiatement de l’Afghanistan les troupes d’occupation US et OTAN !
Pas d’autre armée d’occupation, pas même en uniforme des Nations Unies !
Incriminer G. W. Bush comme criminel de guerre !
Pour le droit de l’Afghanistan et de tous les peuples opprimés à l’autodétermination !

A cette fin nous invitons quiconque partage l’esprit de cet appel à participer à la CONFÉRENCE INTERNATIONALE POUR LE PEUPLE AFGHAN qui aura lieu à Rome avant fin 2010.

Le comité promoteur international
Kaboul – Karachi – Istanbul – Rome

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