vendredi 15 mai 2009

organisations évangélistes en Irak sous couvert d'action humanitaire



Plus d'une centaine d'organisations évangélistes agissent en Irak sous couvert d'action humanitaire !

En ordre de bataille bien avant l'invasion !

L'Irak est un véritable défi pour les Evangélistes. L'un de leurs dirigeants a déclaré lors d'un congrès organisé à Phoenix (Arizona):
" Notre organisation, le Congrès Baptiste du Sud, a l'opportunité de changer l'histoire de l'Irak". Quant aux zones et aux populations où ils comptent opérer ces transformations, elles sont, selon les propos de cet évangéliste, rapportés par la chaîne " International Mission Board", "les Kurdes du nord, les Turkmènes de Mossoul et Kirkuk, les Sunnites de Takrit, les Chiites de Karbala et du Najaf".
Le magazine américain Time a rapporté les propos de Ritch Heini, de l'organisation évangéliste Dawn qui déclare:" le mouvement évangéliste n'a jamais eu une aussi meilleure occasion depuis une décennie que celle dont il dispose en Irak et nous pouvons dire que cette guerre est du pain béni pour les évangélistes".

L'amour du Seigneur :

Tout ce dont a besoin n'importe quel évangéliste c'est d'un passeport américain. Le journaliste britannique, David Reni, écrit à ce propos:" les évangélistes américains travaillent d'une manière secrète et organisée sous couvert d'aide et de secours humanitaire". Et d'ajouter "ces organisations évangélistes ont ramené en Irak des évangiles et des films vidéo traduits en arabe, pour protéger les musulmans contre leur mauvaise religion, prétendent-ils ".
Le directeur des secours d'urgence au congrès général des Baptistes du sud à Oklahoma, Samy Porter, ajoute pour sa part, "que son organisation accomplit des actions de secours humanitaire en Irak, mais que c'est aussi l'occasion de propager l'amour du Seigneur".

Secours ou évangélisation ?

Selon de nombreux rapports, il y aurait plus d'une centaine d'organisations évangélistes agissant en Irak. Les plus importantes seraient:
1° Organisation des missions internationales, bras missionnaire des Baptistes du sud, la plus grande église protestante des Etats-Unis.
2° Le Conseil du Moyen Orient et d'Afrique du Nord
3° Un groupe d'Evangélistes Baptistes du sud de l'Etat de Caroline du nord.
4° Organisation d'aide américaine
5° Organisation "Christian Charity World Nation International
6° Organisation société internationale pour l'Evangile
7° Organisation pour la formation de toute une nation, "DAWN"
8° Samaritain
9° Les missionnaires protestants
10° Le prédicateur protestant John Hanna de l'Etat de l'Ohio
11° La missionnaire Jacqy Kone
12° Globalmissionunit,

Toutes ces organisations évangélistes sont chapeautées par une agence de coordination dénommée IRCO et destinée à venir en aide à l'Irak.
Ces organisations entrent dans le pays sous couvert de l'aide humanitaire. Les responsables américains reconnaissent cependant que les évangélistes sont bien présents dans le pays mais qu'ils apportent une aide humanitaire appréciée par la population et ne s'adonnent pas au prosélytisme religieux.
Un responsable a reconnu au Time qu'étant donné les rapports entre le président Bush et la droite protestante évangéliste et sioniste qui le soutient sans réserve, la Maison Blanche ne peut les empêcher de partir en Irak.

Ce que proposent ces organisations aux irakiens :

L'aide alimentaire est le premier prétexte invoqué par les Evangélistes pour venir et agir en Irak. Ainsi, John Walker, un grand évangéliste installé dans le pays déclare "avoir ramené avec lui 45.000 caisses de produits alimentaires et avoir rencontré des enfants qui mouraient de faim mais qui avaient besoin surtout de connaître l'amour et Jésus".
Ces organisations procèdent à des distributions gratuites de médicaments et de soins, prennent en charge des opérations chirurgicales et vont jusqu'à envoyer des malades à l'étranger dans des cas extrêmes.

Le contact avec les intellectuels et les milieux culturels n'a pas été négligé. Leur objectif est de former une génération de jeunes réceptifs à leur propagande. Ainsi, elles ont consacré des dizaines de millions de $ pour la construction d'écoles, la constitution d'organisations culturelles et la distribution du matériel de propagande religieuse aux familles irakiennes: livres, publications, films vidéo et surtout le film Jésus, grande production mondiale, dans le but d'inculquer aux enfants leur version de la vie et de l'œuvre du Prophète Jésus. Ce film a été traduit en 70 langues et plus de 200 dialectes locaux. En Irak, il est distribué dans une version d'arabe irakien.

Il est à noter que plus de 100.000 exemplaires de la Bible ont été introduits en Irak par Irbil et ont été distribués à un prix dérisoire, (1000 Dinars Irakiens l'exemplaire soit à peine 50 Cents au taux de change officiel), alors que l'exemplaire du Coran, de qualité d'impression moindre, coûte 50.000 Dinars, soit 40 $).
Cette situation a conduit des responsables religieux sunnites irakiens à demander aux pays musulmans d'envoyer des exemplaires du Coran aux mosquées du pays.

Les enfants et les jeunes sont l'objet de toutes les attentions. Ils ont droit à des livres illustrés, des contes et des dessins.
Les organisations Evangélistes ont ouvert en Irak de nombreuses stations de Radio et de télévision dans le but de déstabiliser les musulmans dans leurs convictions et leur foi. Nous pouvons citer La Voix de l'Amour, Radio Sawa, la chaîne Al Hurra en Irak et son équivalent américain, la chaîne télévisée Assyrienne Ishtar.

Le soutien des Nations Unies

L'ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Koffi Annan n'a pas manqué d'exprimer "son respect pour le rôle des Eglises qui aident l'Irak". Ils s'en est suivi que ces Eglises ont été fortement soutenues par l'organisation internationale, notamment au nord du pays.
C'est d'ailleurs dans la région du Kurdistan que l'action des Evangélistes est la plus dangereuse. L'organisation évangéliste internationale Global Mission a publié un rapport comportant une liste des organisations et des agences évangélistes au nord de l'Irak et à leur tête l'Organisation du livre Saint. Cette dernière dispose d'un bureau à Irbil et fait imprimer ses publications à l'imprimerie de la culture appartenant au ministère de la culture irakien.

L'Organisation du développement des services au Moyen Orient, britannique, a son quartier général au Caire et dispose de trois bureaux en Irak: Irbil, Dahouk et Souleymania. Son personnel, venant du Caire, travaille sous la direction du Docteur Alexandre Russel, un britannique qui enseigne l'anglais à la faculté de lettres de l'université de Saladin à Irbil.
L'organisation américaine " Source de Vie" qui a son siège à Chaklaoua, ville proche d'Irbil, est soutenue directement et massivement par l'Office d'aide des catastrophes naturelles à l'étranger (Ofda) dépendant du State Department. Elle est active dans le forage des puits et la distribution d'eau potable.
L'"Organisation internationale des caravanes médicales "qui a son siège principal à Portland (USA), a accompagné les troupes américaines lors de la guerre du golfe et travaille sous le patronage du bureau de coordination militaire. Elle dispose de 4 bureaux à Souleymania, Irbil, Zakho et Dahouk.

La deuxième organisation OFDA travaille avec le soutien direct de l'organisation britannique "les ressources". Son travail consiste dans l'enseignement des techniques informatiques et de l'anglais. Elle dispose de nombreuses annexes et d'un bureau central à Chaklaoua.

L'organisation Caritas est un intervenant important en Irak. Le numéro 46 du bulletin des "missions catholiques", paraissant au Caire, a rapporté que "l'organisation a préparé une grande quantité d'aide alimentaire répondant aux besoins d'un demi million d'irakiens et ce en coopération avec ses agences de Syrie, Turquie, Liban et Al Quds".
Les bureaux de Caritas en Irak ne sont pas tous connus, mais son responsable au Caire a déclaré que "cette organisation travaille en Irak depuis plus de vingt ans et que le volume de ses interventions a doublé après la guerre du golfe, surtout dans le nord qui constitue une terre fertile pour l'action missionnaire des églises de toutes obédiences" soutenues par le Vatican". Cette organisation convertit des dizaines de musulmans kurdes au christianisme en les intégrant dans des cycles de formation. Les meilleurs d'entre eux sont envoyés par la suite au Vatican et recrutés comme futurs prêtres avec des salaires alléchants de 600$.
Le Centre d'information Watan a indiqué qu'il existe actuellement des centres spéciaux pour la gestion de tels cycles de formation répartis comme suit:
Dahok: le responsable de ce centre, Youssef, est un chrétien de la région de Samil à 8km de de Dahok.
Aîn Kaoua(Irbil):le responsable de ce centre est un chrétien de nationalité italienne répondant au nom de Farid et résidant à Irbil.
Mahallat Achti (Souleymania), dirigé par Khadem Al Baghdadi, musulman converti au christianisme depuis quelques années, de nationalité canadienne et qui a une grande librairie à la rue Birrat Mirda.

Ces activités de conversion ont été dénoncées par l'Union musulmane kurde qui avait protesté auprès de Messaoud Al Barazani, chef du gouvernement du Kurdistan.
Mais ce ne sont là que les activités publiques, menées au grand jour. Dans les faits, les choses les plus graves se passent dans le secret absolu. Ainsi de nombreux enfants irakiens ayant perdu leurs parents dans les confrontations armées, comme à Fallouja et ailleurs, ont été enlevés par les troupes américaines et livrés aux organisations évangélistes. Quand il est arrivé que certains de leurs proches les aient réclamés, on leur a répondu qu'ils étaient morts avec leurs parents et enterrés. Il s'est passé la même chose avec des enfants placés dans des orphelinats surtout quand ils sont enfants naturels. Le cas le plus connu est celui du centre d'accueil pour orphelins, Dar Al Hanane, situé au centre de Bagdad, face à la mosquée Bratha. Ce centre, dont les enfants ont été abusés par les miliciens de Badr et de l'armée du Mahdi, a fait l'objet d'un scandale révélé par les agences de presse internationales. Selon la chaîne CBS, certains de ces enfants ont été transférés aux Usa, pour y trouver les soins dont ils avaient besoin…et aussi l'amour du Christ!

Traduit de l'arabe par Ahmed Manai

Source: http://iraqirabita.org/index.php?do=article§id=§18687/

samedi 9 mai 2009

Heurs et malheurs de la communauté scientifique irakienne


Heurs et malheurs de la communauté scientifique irakienne

Pourquoi celui qui détient un savoir le garderait-il pour lui-même? Telle est la question posée par un adage Sumérien vieux de cinq mille ans. Pourquoi ? Devrons-nous dire « qu’il vaudrait mieux éviter de parler aux autres de ce qui nous fâche », comme le suggère un autre adage, lui aussi Sumérien ?
Mais que faire quand ce qui nous fâche ou nous attriste est en même temps ce qui fait notre joie ? Les échos qui nous viennent de la communauté scientifique irakienne fendent le cœur en deux et à chacun de prendre sa part, « la sagesse ou la folie » comme le dit Louis Aragon.
Au début de ce mois, il s’est passé un évènement à la fois heureux et malheureux. Un communiqué officiel irakien, publié à Bagdad, a annoncé la tenue d’une réunion des ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, du Pétrole, des Sciences et de la Technologie pour discuter de l’intégration de « l’Académie irakienne des sciences » structure fantoche créée à Londres en 2003, à la véritable Académie Nationale Irakienne des Sciences, fondée à Bagdad en 1947. Le communiqué précise qu’une proposition a été faite au Premier ministre pour faire de cette organisation fantoche une des structures de l’Académie Nationale Irakienne des Sciences.
Cette décision signifierait-telle que certains scientifiques irakiens, que l’occupation a fait perdre l’esprit en osant créer une structure destinée à remplacer l’Académie Nationale des Sciences, ont repris conscience ?
J’avais écrit à l’époque des faits que cette initiative incitait à rire deux fois, comme le suggère l’anecdote du sourd qui rigole « une première fois du rire des autres et la seconde fois quand on lui explique l’anecdote ». Dans notre cas, rire une première fois c’est quand ces gens décident de créer cette organisation fantoche à Londres, capitale du pays qui a bafoué le droit international et occupé l’Irak, et la seconde fois quand les auteurs de cette imposture envisagent la dissolution de la première Académie des Sciences du Moyen-Orient, fondée, rappelons-le, en 1947. Le jour où j’ai écrit cela, le président de cette Académie londonienne, actuel ministre irakien du pétrole, avait protesté énergiquement. Aujourd’hui, il appartiendrait à l’Académie nationale irakienne des sciences de rire en dernier, si, comme le dit si bien Victor Hugo « la souffrance ayant dépassé les limites du tolérable », les hommes « n’étaient gagnés par l’indifférence et transformés en véritables ombres d’eux-mêmes ».
Et comment la communauté scientifique irakienne ne serait pas indifférente à cette décision alors que le nombre de ses morts a dépassé, la semaine dernière, les quatre cents dix huit membres et celui de ses enlevés et disparus les soixante quinze membres. La dernière victime étant une professeure de droit à l’université de Mossoul, que les médias, comme à leur accoutumée pour la plupart des femmes scientifiques assassinées, n’ont pas daigné retenir le nom.
Un communiqué récent a annoncé la disparition de Smaïl Khalil Takriti, physicien atomiste qui résidait en Lybie et s’était retourné en Irak quand le gouvernement l’avait proposé pour présider l’Université de Takrit.
Le BRussels Tribunal, organisation européenne siégeant à Bruxelles et qui coopère avec l’Alliance des Universitaires Irakiens à Bagdad dans le suivi de la situation des disparus et des morts de la communauté scientifique irakienne, a publié un communiqué indiquant que « Takriti a quitté sa maison à Jadria, aux alentours de Bagdad, dans une zone sous l’autorité de la milice Badr de Abdel Aziz Al Hakim, et qu’on n’a plus trace de lui depuis quatre mois ».
Dans de telles conditions, comment ne pas féliciter les organisateurs de cette cérémonie, tenue non pas à Bagdad mais à Washington, destinée à honorer un certain nombre de scientifiques irakiens, organisée sous les auspices du bureau culturel de l’ambassade irakienne et en collaboration avec l’organisation « les académiciennes des sciences nationales ».
On a noté la participation des « scientifiques fondateurs », nom donné aux académiciens qui s’étaient dressés contre l’occupation américaine de l’Irak, dont Zeineb Al Bahrani, titulaire de la chaire d’histoire, d’archéologie et des études supérieures à l’université Columbia et qui avait lancé en son temps une campagne médiatique contre la destruction des sites archéologiques irakiens par les troupes d’occupation.
Il y avait aussi son collègue Kaïs Al Awkati, titulaire de la chaire de médecine à la même université, réputé pour ses travaux sur les cellules souches utilisées dans la régénération des organes et tissus humains. Al Awkati a fait ses études à l’université de Bagdad et a publié de nombreux travaux sur les effets néfastes du boycott de l’Irak sur la santé de la population.
La plupart des scientifiques honorés à cette cérémonie sont des anciens de la faculté de médecine de Bagdad, dont Salah Al Askari qui détient le record du monde du nombre d’opérations d’implantation des reins. Sa première implantation, faite en 1967 à une femme, tient toujours au bout de quarante et un ans et son ancienne patiente est plusieurs fois mère et grand-mère. C’est une des rares implantations au monde qui a tenu aussi longtemps.
Al Askari a occupé nombre d’importants postes académiques aux USA. Ainsi, il a été élu en 1997 président du conseil scientifique de l’université de New York. Il y occupa aussi la présidence de la commission du développement durant trente ans. Actuellement, il est âgé de quatre vingt deux ans et utilise le langage des footballeurs pour conseiller à ses confrères irakiens « de travailler fort et viser le plus haut avec la conviction d’être l’un des meilleurs ».
Je profite de cette occasion pour transmettre aux nouvelles générations irakiennes les conseils de quarante scientifiques parmi leurs compatriotes. J’apprécie beaucoup le conseil quelque peu égoïste de Mia Aref Kaftane qui a fêté l’année dernière son quatre vingtième anniversaire et qui dit en substance « la meilleure récompense de la recherche est le bonheur personnel et la satisfaction du travail bien accompli », auquel on peut opposer celui de Samir Kasir, teinté de patriotisme : « soyez fidèles à vous-mêmes et à l’Irak et travaillez fort pour votre pays et uniquement pour lui. Retournez –y avec vos rêves et dans la paix ». Kasir, l’agronome spécialiste d’élevage, est âgé de quatre vingt quatre ans. Il fut l’un des fondateurs de la Faculté des sciences vétérinaires de Bagdad.
De nombreux scientifiques honorés au cours de cette cérémonie avaient passé le plus clair de leur vie au service de leurs pays avant que l’occupation ne vienne les contraindre à émigrer. Parmi eux, nous signalons Hichem Mounir, l’un des plus grands architectes irakiens qui avait fondé le département d’architecture à l’université de Bagdad et construit de nombreux édifices importants tels que l’université de Bagdad à Jadria et la cité de médecine. Son conseil est une véritable carte de route, professionnelle et éthique, à l’attention des jeunes architectes et urbanistes de son pays: « soyez fiers de votre riche patrimoine de votre pays. Votre devoir est de le conserver et de le sauvegarder pour servir de source d’inspiration, d’innovation et de continuité ».
« Etre honoré c’est comme un parfum, qu’il faudrait humer et non absorber », dit un proverbe américain ! Pour Salah Al Wakil, le savant irakien le plus proche du prix Nobel, il n’y a pas de meilleur parfum que celui de la terre de la ville de Hilla, sa ville. Dans le discours de réception prononcé lors de son élection à l’académie nationale américaine des sciences, il fut question de la véritable révolution médicale accomplie par ses découvertes, dans le domaine des réactions enzymatiques, c'est-à-dire des éléments permettant d’assurer la pérennité de la vie.
J’ai été saisi de confusion au constat de l’immense sympathie envers l’Irak d’un certain nombre de grands scientifiques. Cette passion quasi mystique s’est révélée pour moi à l’occasion d’une conférence scientifique arabe tenue à Abu Dhabi. De retour à l’hôtel, en voiture, en compagnie de Salah Al Wakil et de Fawzia Al Bahrani, son épouse, cette dernière se mit à fredonner une vieille chanson du pays : « Où vas-tu donc, Où ? Et qu’en est-il de ton engagement ? Les yeux te pleurent jour et nuit »! Chanson reprise aussitôt par son mari.
Cette femme qui vit depuis un demi-siècle dans la haute société médicale américaine, avait fredonné la chanson avec la voix limpide d’une jeune irakienne de quatorze ans. J’ai résisté au désir de me retourner pour éviter de déranger Al Wakil dont la passion illuminait l’obscurité de la voiture : " Où vas-tu donc, Où ? Et qu’en est-il de ton engagement ? "

Mohamed Aref

Traduit de l’arabe par Ahmed Manai
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