Par Gilles Munier (Afrique Asie – février 2011)
Massoud Barzani ne croit pas que les Arabes et les Turcomans accepteront de rattacher Kirkouk au Kurdistan irakien, ou les territoires qu’il revendique dans les régions de Mossoul et de Diyala. Le 11 décembre 2010, au congrès du Parti Démocratique Kurde qu’il dirige – en présence de Nouri al-Maliki et de Iyad Allaoui - il a déclaré que le Kurdistan avait « droit à l’autodétermination », c'est-à-dire, tout le monde l’a compris, à l’indépendance. Parag Khanna, ancien conseiller de Barack Obama en matière de gouvernance mondiale - et des forces spéciales en Irak en 2007 – avance même une date : 2016. Ainsi, dit-il, les champs gaziers du Kurdistan irakien - dont la production est estimée à 9 milliards de m3 par an – pourront être raccordés au futur pipeline Nabucco destiné à réduire la dépendance de l’Europe à l’égard de la Russie. Avec ses 45 milliards de barils de brut de réserve, l’Etat kurde serait alors le 6ème producteur de pétrole mondial. En attendant, fin décembre 2010, le Gouvernement régional kurde (KRG) a envoyé 10 000 peshmergas à Bagdad pour protéger Jalal Talabani et les officiels kurdes, en cas de coup d’Etat.
Par Gilles Munier
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