samedi 9 octobre 2010

   Selon le quotidien pan-arabe Al-Sharq al-Awsat, Nouri al-Maliki aurait massé à Bagdad les détachements militaires et les milices chiites qui lui sont fidèles (1). Une source anonyme affirme que le Premier ministre sortant recourrait à la force au cas où il ne parviendrait pas à former le nouveau gouvernement, mais il n’est pas dit qu’à cette occasion un militaire ne le double pas à la dernière minute.
   Le fait que les troupes d’occupation américaines aient conseillé aux autorités irakiennes d’intensifier les patrouilles dans Bagdad et de surveiller plus particulièrement les « centres névralgiques du pouvoir », ne présage rien de bon. L’éventualité d’un coup d’Etat militaire, dans les quatre ans, si les politiciens civils ne s’entendaient pas entre eux, avait été évoquée il y a quelques mois par Ryan Crocker, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Irak.
Si Moqtada nous demandait
d’aller en enfer…
 
   Pour l’instant, les discussions entre le pro-américain Iyad Allaoui et Nouri al-Maliki se poursuivent. Allaoui réclame la Présidence de la République comme gage de sa neutralité bienveillante dans les mois à venir, ce dont évidement tout le monde doute. Et, pendant ce temps, à Bagdad, Kerbala et Bassora, des milliers de sadristes manifestent pour confirmer leur allégeance à Moqtada al-Sadr. La décision inattendue – mais conditionnelle -  du Sayyed de soutenir Al-Maliki ne semble pas les avoir troublé. L’Agence de presse iranienne ABNA rapporte les propos d’un de ses supporters (2) disant de Moqtada : « Même s’il nous demandait d’aller en enfer, nous irions » !
 
Notes :
(1) Iraq: Fears of a coup grow amid political stalemate
http://www.adnkronos.com/AKI/English/Security/?id=3.1.1076396062
 
 (2) Supporters of Sayyed Moqtada Sadr Rally in Iraq
http://www.abna.ir/data.asp?lang=3&id=208034
 
Par Gilles Munier

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