jeudi 3 mai 2007

campagne contre la lapidation de femmes au Kurdistan



Campagne Internationale contre le meurtre
et la lapidation de femmes au Kurdistan


Signez la pétition : cliquez ici

Doa Khalil Aswad, 17 ans, lapidée en public
parce qu'elle aimait un jeune homme
d'une autre religion

Le 7 avril 2007, Doa Khalil Aswad, une jeune fille âgée de 17 ans a été lapidée à Bashiqa près de Mossoul (Irak). Cet assassinat a été commis par les hommes de son clan appartenant à la communauté religieuse yézidi. Cette jeune fille a été condamnée par sa famille parce qu’elle aimait un jeune arabe issu de la communauté musulmane. La lapidation a été commise en pleine journée sans que la police kurde se soit sentie obligée d’intervenir.

Plusieurs organisations mais aussi des féministes et des personnalités irakiennes et kurdes viennent de lancer une campagne internationale pour dénoncer ce meurtre horrible en exigeant que les assassins soient jugés et punis et que le gouvernement régional kurde prenne les mesures nécessaires en protégeant réellement les femmes contre toutes ces violences.

Au Gouvernement Régional Kurde
Campagne Internationale contre la lapidation des femmes au Kurdistan
Condamnons la lapidation de Doa Khalil Aswad, condamnée à mort pour être tombée amoureuse ! Doa a été lapidée à mort dans le centre ville de Bashiqa, devant des centaines de personnes. Alors présentes sur le lieu du crime, les autorités n’ont fait aucun geste pour empêcher ce crime. En agissant de la sorte, elles ont une très lourde responsabilité. Doa était une jeune fille de 17 ans dont le clan appartient à la communauté religieuse yézidiste. Lorsque son clan a appris qu’elle était amoureuse d’un jeune musulman qui lui avait rendu visite, il dépêcha quelques hommes pour la capturer et la lapider publiquement. Cela s’est passé le 7 avril 2007 dans la ville de Bashiqa près de Mossoul (Irak). En Irak et au Kurdistan d’Irak, les femmes sont opprimées et sont considérées ne faisant pas partie de l’humanité. Les droits qu'elles ont, sont insuffisants. Les assassinats, les suicides et les violences contre les femmes font partie de la réalité quotidienne dans cette région. Pourtant un crime de cette nature (lapidation en public en toute impunité) est quelque chose de nouveau au Kurdistan d’Irak, et montre bien que de tels crimes sont actuellement tolérés. Les assassins de Doa sont toujours en liberté.L'échec du gouvernement pour protéger les femmes et mettre en place des lois contre les meurtriers crée une situation où des milliers de femmes sont victimes de crimes soi-disant « d'honneur ». La violence augmente et est la conséquence directe de l’importance des traditions patriarcales et religieuses.Nous condamnons fermement cet acte barbare et appelons toutes les organisations pour les droits humains et les droits des femmes, tous les partis politiques et activistes du Kurdistan et du monde entier à condamner ce crime. Au XXIe siècle, que de tels crimes puissent avoir lieu en plein jour n'est pas seulement une honte pour toute la société, c'est une honte pour le gouvernement kurde actuel qui est incapable de protéger les femmes de telles pratiques inhumaines et obscurantistes. La lapidation de Doa Khalil Aswad crée un dangereux précédent et il faut s’attendre à ce que de plus en plus de femmes soient victimes de lapidation. Nous tenons le Gouvernement régional du Kurdistan pour responsable de la protection des femmes et de leurs vies dans la région, et affirmons qu'il doit mettre fin aux brutalités et violences contre les femmes.
Aussi, les signataires demandent :

- Que le Gouvernement régional kurde juge et punisse les assassins ;

- Que le Gouvernement régional kurde mette en place une législation contre la terreur, les meurtres et l'oppression des femmes et qu'il punisse les criminels ;

- Pour éviter que ce crime barbare devienne une norme et une pratique dans la société kurde, le Gouvernement régional kurde doit criminaliser la lapidation.
Initiatrices et initiateurs de la campagne :
Houzan Mahmoud : représentante à l'étranger de l'Organisation pour la Liberté des Femmes en Irak (OWFI) et coordinatrice de la campagne
Raga Rauf : écrivain, militante pour le droit des femmes et coordinatrice de la campagne
Samera Mohammed : éditrice de Rasan, journal pour femmes au Kurdistan.
Yanar Mohammed : Présidente de l'Organisation pour la Liberté des Femmes en Irak
Aram Ali : coordinateur du site kurde http://www.bopeshawa.com/
Baker Ahmad : écrivain et poète
Dler Colnadar : membre du bureau exécutif de l'organisation CHAK
Omar Faris : coordinateur du site kurde http://www.kurdsitannet.org/
Dina Nammi : Campagne Internationale contre les Crimes d'Honneur
Amal Almas : Ligue des Femmes Irakiennes, Gothenburg, Suède
Fédération des Syndicats et Conseils Ouvriers d'Irak, représentant(e)s du Kurdistan
Chro Sabir : directrice de l'organisation de femmes Rasan au Kurdistan
Hana Shwan : journaliste et militante des droits des femmes au Kurdistan
Hamza Abd : Maison de la Culture irakienne à Gothenburg, Suède


Pour joindre cette campagne et affirmer votre soutien, merci de contacter :
Houzan Mahmoud, houzan73@yahoo.co.uk
et Rega Rauf, rega_rauf@yahoo.com

La dépeche d'Amnesty international sur la lapidatation de Doa Khalil Aswad
http://web.amnesty.org/library/Index/ENGMDE140272007

Lire le rapport d'Amnety International sur la situation des femmes en Irak : http://web.amnesty.org/library/Index/ENGMDE140012005?open&of=ENG-IRQ

Photographies de la manifestation à Erbil (Irak), sur le site de la Coalition internationale contre le crime d'honneur :
index.php-name=News&file=article&sid=1590

1 commentaire:

cafekurde a dit…

Bonjour,
Je me permets de réagir à ton article car je suis une jeune femme Kurde.J'aimerais qu'on évite les amalgames.On parle de lapidation de femme Kurde, mais cette lapidation n'a rien avoir avec la communauté Kurde.Il s'agit plus d'un problème religieux.C'est donc la religion qui a été l'evenement moteur dans ce drame, et non pas la kurdité de la famille.Je souhaite resituer la réalité, car dans la commuanuté Kurde la femme tient vraiment une place centrale dans le foyer.