vendredi 27 janvier 2012

Irak : 31 morts dans un attentat lors de funérailles chiites à Bagdad


vendredi 27 janvier 2012, par La Rédaction

La violence anti-chiite a frappé à nouveau l’Irak vendredi avec un attentat suicide à la voiture piégée contre une procession funéraire qui a fait au moins 31 morts, quelques jours après qu’al-Qaïda a promis de faire couler des "rivières de sang".
Au moins 31 personnes, dont 8 membres des services de sécurité et quatre femmes, ont été tuées et 60 blessées, dont 16 agents des forces de l’ordre, selon des sources médicales et au ministère de l’Intérieur.
L’explosion s’est produite près d’un hôpital dans le quartier chiite de Zaafaraniya à Bagdad, alors qu’environ 150 personnes étaient rassemblées pour assister à l’enterrement de trois personnes. Mohamed al-Maliki, agent immobilier, sa femme et son fils, qui circulaient en voiture à Bagdad, avaient été tués jeudi soir par des inconnus armés.
"Le kamikaze a visé le convoi funéraire des trois personnes tuées hier", a indiqué sur place à l’AFP un policier couvert de poussière, qui réside à proximité. Il s’est approché en voiture du convoi funéraire, qui se déplaçait à pied et s’est fait exploser, selon cet homme qui a requis l’anonymat.
"J’étais à proximité quand un taxi jaune s’est approché. Il y a eu une terrible explosion et les gens ont été projetés en l’air. J’ai transporté le cadavre d’une fillette et celui d’un homme sans tête. Une ambulance avec un malade à l’intérieur a totalement brûlé", a expliqué à l’AFP Imad Rabih, un employé municipal de 20 ans, le corps secoué de tremblements.
La place du marché, ornée de drapeaux chiites, est jonchée de morceaux de chair, d’os, de tiges d’aluminium des étals, de vêtements et de chaussures des victimes.
Des femmes vêtues de noir poussent de longs gémissements alors que des hommes s’interpellent pour demander s’ils ont perdu un fils, un frère ou un parent. Un homme en larmes parle dans son téléphone portable : "C’est horrible, mon père a la tête défoncée".
Au service des urgences, les parents interrogent avec angoisse le personnel mais les infirmiers sont désolés : "Nous ne pouvons pas vous répondre, il n’y a que des bras et des jambes". Du personnel de nettoyage s’efforce d’effacer les traces de sang.
Pour Abou Jassem, 57 ans, les récents attentats rappellent les terribles années de la guerre confessionnelle de 2006 et 2007. "C’est le retour aux dimanche, mardi, vendredi de sang comme à l’époque que je croyais terminée. Les forces de sécurité sont responsables, car elles étaient nombreuses et personne n’a contrôlé la voiture", dit-il.
Deux hélicoptères irakiens survolent la scène. Dans la rue, certains insultent les "terroristes, des animaux qui tuent des civils".
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis le 14 janvier, lorsqu’un kamikaze avait fait exploser sa bombe parmi des pèlerins chiites dans le sud de l’Irak, tuant 53 personnes.
Depuis le départ des Américains à la mi-décembre, les attentats anti-chiites se sont multipliés et l’Irak est enlisé dans une grave crise politique opposant le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki au bloc Iraqiya, soutenu par les sunnites.
Illustrant la résurgence des tensions confessionnelles, le site jihadiste Honein s’est déchaîné ces derniers temps contre les chiites.
"Les attaques violentes contre les Rawafid (infidèles, nom donné aux chiites par les extrémistes sunnites) vont se poursuivre", écrivait cette semaine l’Etat islamique d’Irak, ombrelle de groupes affidés à Al-Qaïda, en revendiquant un attentat contre des pèlerins commis il y a un mois.
"Les lions de l’Etat islamique d’Irak ne cesseront pas leurs opérations tant que le gouvernement safavide restera au pouvoir et nous allons faire couler des rivières de sang", ajoutait-il.
(27 janvier 2012 - Avec les agences de presse)

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jeudi 26 janvier 2012

Sept ans après le massacre de Haditha en Irak: pas de prison pour le principal accusé


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…Qui se souvient encore de ce massacre perpétré par une patrouille américaine le 19 novembre 2005 dans la petite ville iraquienne de Haditha dans la province d’Al Anbar et qui a décimé un clan familial de 24 personnes? Qui se souvient encore du massacre de civils tout aussi désarmés qui a eu lieu à Ishaqui, dans le district d’Abou Sifa, près de Balad, à 95 km au nord de Bagdad, le 15 mars 2006 ? Qui se souvient toujours de tous les My Lai iraquiens des USA ? Une chose est sûre, et le procès du Sergent Wuterich, dernier accusé dans cette affaire le prouve bien, le commandement militaire sera toujours épargné par la justice américaine, comme pour le massacre de My Lai perpétré par les troupes américaines au Viet Nam le 16 mars 1968 ? Pour lutter contre l’oubli qui est une seconde mort pour les victimes, lisez le témoignage de Imène (10 ans à l’époque des faits), une des rares survivantes du massacre !
Ahmed Manai: 25-01-2012
Sept ans après le massacre de Haditha en Irak: pas de prison pour le principal accusé  
Le sergent Frank Wuterich, responsable présumé du massacre de Haditha en Irak, qui avait fait 24 morts en 2005 a été ravalé mardi au rang de simple soldat et ne fera pas de prison, a indiqué un porte-parole de l’armée.
Le sergent Frank Wuterich, dernier accusé dans cette affaire dans laquelle tous les autres prévenus ont été blanchis, a été condamné à 90 jours de détention mais il n’effectuera pas cette peine pour des raisons procédurales, a indiqué le porte-parole de l’armée américaine.
Mais qui se souvient encore de ce massacre perpétré par une patrouille américaine le 19 novembre 2005 dans la petite ville iraquienne de Haditha dans la province d’Al Anbar et qui a décimé un clan familial de 24 personnes? Qui se souvient encore du massacre de civils tout aussi désarmés qui a eu lieu à Ishaqui, dans le district d’Abou Sifa, près de Balad, à 95 km au nord de Bagdad, le 15 mars 2006 ? Qui se souvient encore de tous les My Lai iraquiens des USA ? Une chose est sûre, et le procès du Sergent Wuterich, derniers accusé dans cette affaire le prouve bien, le commandement militaire sera toujours épargné par la justice américaine, comme pour le massacre de My Lai perpétré par les troupes américaines au Viet Nam le 16 mars 1968 ? Pour lutter contre l’oubli qui est une seconde mort pour les victimes, lisez le témoignage de Imène (10 ans à l’époque des faits), une des rares survivantes du massacre !
Ahmed Manai
05/06/06 – Imène Hassen, 10 ans, survivante de Haditha : « Ils ont massacré ma famille puis ils sont venus nous dire Sorry’ ! »
Original http://www.islamonline.net/Arabic/news/2006-05/27/article04.shtml/
Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.
« Tous ceux qui étaient à la maison ont été tués par les Américains, à part mon frère Abderrahmane et moi. Nous avions très peur et nous nous sommes cachés sous le matelas, sans essayer de bouger durant deux heures d’affilée. Les membres de ma famille ne sont pas morts tout de suite, nous les avons entendus gémir pendant longtemps, jusqu’à ce qu’ils rendent l’âme. »
C’est par ces paroles pleines de tristesse, que l’enfant Imène Hassen, 10 ans, raconte comment les soldats usaméricains ont défoncé leur maison à Haditha (220 km au nord de Bagdad) le 19 novembre 2005 et tué 15 membres de sa famille, parmi les 24 civils tués. Ils étaient fous de rage, après la mort d’un des leurs, par l’explosion d’une bombe placée au bord de la route et ayant atteint leur véhicule militaire.
L’agence Reuters a rapporté le 27 mai 2006 les propos d’un responsable militaire usaméricain : « L’enquête poursuivie actuellement à propos de ce qui s’est passé à Haditha, pourrait conduire à lancer des accusations pénales contre un certain nombre de marines, entre autres le meurtre ».
Les détails de l’affaire
Imène raconte au journal Britannique The Times les détails de l’offensive menée contre sa famille : cela s’est passé aux environs de 7 heures du matin quand elle était encore en chemise de nuit et se préparait à aller à l’école. Son père faisait sa prière dans une chambre voisine et ses grands-parents étaient encore au lit.
A ce moment précis, ils ont entendu le bruit d’une explosion qui s’est révélé être celui d’une bombe placée sur le bord de la route ayant explosé au passage d’un véhicule militaire usaméricain et conduit à la mort de son chauffeur. La famille a entendu par la suite des tirs d’armes mais elle n’a pas quitté la maison.
Quinze minutes environ après l’explosion de leur véhicule, les Marines pénétrèrent dans la maison pour ce qui apparaissait être la recherche de combattants. Ils commencèrent à hurler au visage de son père puis lancèrent une grenade dans la chambre où dormaient ses grands-parents et commencèrent à tirer dans la salle à manger où étaient réunis la plupart des membres de la famille.
Imène ajoute : « J’ai vu ma mère atteinte d’éclats de la grenade, ma tante prendre un enfant et s’enfuir hors de la maison, alors que mon oncle Rachid descendait du premier étage avant de s’enfuir hors de la maison en voyant ce qui s’y passait. Mais les Marines l’ont pourchassé et l’ont abattu.
Tous ceux qui étaient à la maison ont été tués par les américains, à part mon frère Abderrahmane et moi. Les membres de ma famille ne sont pas morts tout de suite nous les avons entendus gémir pendant longtemps, jusqu’à ce qu’ils rendent l’âme. »
Abou Mohamed, l’oncle de Imène, l’interrompt pour ajouter « nous n’avons pas eu assez de temps pour honorer nos morts en leur assurant une sépulture digne. Nous avons enterré trois personnes par tombe, ce qui fait cinq tombes pour l’ensemble de la famille. Nous avons enterré chaque homme avec sa femme et son enfant ». Il ajoute qu’une unité de l’armée usaméricaine est venue assister à l’enterrement « non sans avoir placé au préalable des snipers tout autour ».
Mohamed Abed, le cousin de Imène, raconte quant à lui : «Les Usaméricains sont venus deux mois après le massacre pour prendre des photos des lieux et payer 2500 $ en compensation pour chaque mort ».
Imène, qui a reçu un éclat à la jambe elle aussi, termine en disant : « Je ne pardonnerai pas aux troupes usaméricaines. Je les déteste, elles sont venus nous tuer puis nous dire sorry’, désolés ».
La version usaméricaine
Les troupes usaméricaines quant à elles ont commencé par déclarer que ce qui s’est passé à Haditha est tout simplement un nouvel incident sanglant. Le porte-parole militaire usaméricain, Jeffreys Paul a déclaré que « 15 civils iraquiens ont été tués alors qu’une bombe posée sur le bord de la route de Haditha explosait ». Par la suite, les troupes usaméricaines ont estimé que les civils iraquiens ont été tués au cours d’un échange de tirs entre marines et combattants iraquiens.
Mais le Times britannique a révélé qu’un journaliste stagiaire iraquien lui a transmis un film vidéo montrant les cadavres de gens tués, ainsi que des éclats de grenades et des douilles de balles à l’intérieur de la maison d’Imène, en plus de nombreuses taches de sang sur les murs de la maison. Il n’y a aucune trace d’impacts de tirs en dehors de la maison. Les médecins avaient déclaré que la plupart des victimes ont été tuées par des balles tirés à bout portant à la tête ou à la poitrine ».
Le député démocrate usaméricain John Murtha, officier de réserve de l’infanterie de marine a déclaré la semaine passée : « il n’y a pas eu d’échanges de tirs. Nos troupes ont exagéré dans leur riposte par suite des pressions qu’elles subissent et ont ainsi tué des civils innocents de sang-froid ».
Les accusations
Le Los Angeles Times a révélé qu’il était probable que les enquêteurs lancent des accusations comprenant le meurtre, le meurtre par négligence pénale, négligence du devoir et présentation de faux rapport.
Le journal ajoute : « Les enquêteurs militaires ont conclu que 12 soldats des Marines ont tué d’une manière injustifiée, des civils désarmés, dont des femmes et des enfants, à la suite de la mort de l’un de leurs collègues dans l’explosion d’une bombe plantée sur le bord de la route.
Quant au journal The Times, citant des responsables militaires et du Pentagone au courant de l’enquête, il déclare : « Cet incident est peut être le plus grave de l’indiscipline des troupes terrestres usaméricaines en Iraq, y compris le scandale des tortures de Abou Ghraïb ».
Ce scandale constituera peut-être un autre affront au président Bush qui avait qualifié le scandale de la torture des détenus iraquiens dans la prison de Abou Ghraïb de « plus grande faute » de l’Amérique et reconnu que c’était son discours belliqueux à l’encontre des combattants sunnites et son usage de paroles dures et de défi en 2003 qui avaient peut-être « envoyé le mauvais message ».
http://www.tunisitri.net/actualites/actu31.htm
05/06/06 – Novembre 2005 : Les troupes d’occupation tuent une famille entière
Original : http://www.islamonline.net/Arabic/news/2005-11/21/article10.shtml/
Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.
Les troupes d’occupation usaméricaines ont tué ce lundi 21 novembre 2005 cinq civils d’une même famille dont 3 enfants de un à 3 ans, et blessé deux femmes et un autre enfant, en tirant sur la voiture familiale qui les transportait.
L’agence Reuters a rapporté les propos d’un survivant : « La famille allait de Balad, à 80 km au nord de Bagdad, à Bâakouba toute proche, pour assister à un enterrement, quand elle fut prise sous le feu d’une force usaméricaine qui s’était rapprochée d’elle ».
Le jeune Ahmed Kamel Assoumra, 22 ans, qui conduisait la voiture familiale, raconte « J’ai été surpris par les véhicules militaires usaméricains devant moi et dont les soldats ont commencé à tirer sur nous de toute parts. J’ai arrêté la voiture sur le bord de la route, mais ils ont continué à tirer. J’ai vu les membres de ma famille se faire tuer un à un avant que la voiture prenne feu. J’ai extrait les cadavres de la voiture ».
La police iraquienne a déclaré pour sa part : « Les troupes usaméricaines ont confisqué l’épave de la voiture quelque temps après.»
C’étaient tous des enfants
La chaîne Reuters a montré des images de deux enfants tués à la morgue de Bâakouba alors que des membres de la famille embrassaient le cadavre d’une autre victime placée sur un chariot. Et alors qu’un ouvrier de la morgue transportait le cadavre d’un enfant au frigo, quelqu’un de la famille s’écrie : « Ce sont tous des enfants, ce ne sont pas des terroristes, regardez les enfants.. ». Un témoin dont le sang coulait d’une blessure à la tête déclare : « Nous avons eu l’impression qu’on nous tirait dessus par devant et par derrière ».
Une version différente
De leur côté les troupes usaméricaines ont reconnu les tirs d’armes mais ont donné une autre version des faits, déclarant qu’il y a eu trois morts et deux blessés. Le porte-parole militaire le Major Stephen Warren a déclaré qu des soldats usaméricains ont établi un barrage provisoire pour permettre aux véhicules militaires de sortir de l’autoroute et de se diriger sur une base militaire toute proche, quand la voiture en question s’est approchée. Celle-ci n’a pas ralenti et des tirs de semonce ont été tirés. Mais la voiture a continué sa route sans obtempérer et c’est ainsi que les soldats lui ont tiré dessus ».
Les Iraquiens accusent souvent les troupes usaméricaines de tirer sur les voitures civiles aux barrages et points de contrôle.
Les troupes usaméricaines répondent qu’elles « font tout leur possible pour éviter de tirer sur les civils «, bien qu’elles aient reconnu auparavant avoir tué des civils par inadvertance aux points de contrôle.
Dans une tentative d’éviter les tirs « sauvages », les Iraquiens ont appris à se garer sur les bords de route quand des véhicules militaires s’approchaient d’eux, pour ne pas perdre la vie ou être gravement blessé par ces troupes.
http://tunisitri.wordpress.com/2012/01/26/sept-ans-apres-le-massacre-de-haditha-en-irak-pas-de-prison-pour-le-principal-accuse/#more-4530/

mercredi 25 janvier 2012

samedi 14 janvier 2012

Irak : 53 morts dans un attentat en pleines célébrations chiites

samedi 14 janvier 2012, par La Rédaction


Un kamikaze a fait exploser samedi sa bombe au milieu de pèlerins dans le sud de l’Irak tuant 53 personnes, au plus fort des commémorations du deuil de l’Arbaïn, l’une des principales célébrations de l’islam chiite.
L’attaque a été commise à l’extérieur de la ville de Bassora, à 450 km au sud de Bagdad, au moment où les pèlerins étaient en route pour un site proche dédié à l’imam Ali.
Selon un témoin, Kazem Nasser, 42 ans, un soldat a aperçu le suspect, qui distribuait de la nourriture aux pèlerins, et a tenté de le maîtriser mais n’a pas réussi.
Le kamikaze s’est alors fait exploser, "au moment où passait un groupe de femmes et d’enfants". Des dizaines d’entre eux figurent parmi les victimes, a-t-il dit.
L’attaque a fait 53 morts et 137 blessés, selon le chef des services de santé de la province de Bassora, Riyad Abdelamir.
Les attentats à l’encontre de pèlerins chiites sont fréquents pendant la période de l’Arbaïn, qui marque le quarantième jour de deuil après le martyre de Hussein, fils d’Ali et petit-fils de Mahomet en 680.
Des dizaines de pèlerins se rendant dans la ville sainte chiite de Kerbala (110 km au sud de Bagdad) ont été tués ces derniers jours dans des attaques, la plus meurtrière jusqu’ici ayant fait 47 morts le 5 janvier près de Nassiriya (sud).
Ces attaques coïncident avec une grave politique dans le pays, dans laquelle s’affrontent des leaders sunnites et chiites.
Mais elles ne découragent pas les millions de chiites qui prennent chaque année la route, pour beaucoup à pied, pour Kerbala, une tradition séculaire interrompue durant la dictature de Saddam Hussein.
"Nous défions les terroristes. Nous ne nous soumettrons jamais à leurs actions. Ceux qui commettent ces attaques sont des idiots et des imbéciles s’ils pensent nous dissuader de marcher jusqu’à Kerbala", a souligné l’un d’eux, Mehdi Hussein, 45 ans, à Kerbala.
Selon lui, les tentatives des insurgés de semer la discorde entre chiites et sunnites en Irak sont vouées à l’échec. La mort en héros d’un soldat sunnite lors de l’attentat antichiite de Nassiriya la semaine dernière a "renforcé notre unité car il a sacrifié sa vie pour protéger des pèlerins", a-t-il dit.
"Nous ne craignons pas le terrorisme. Je suis très triste car j’ai achevé mon pèlerinage et je ne fais pas partie de ceux qui sont morts sur la route pour Hussein", a pour sa part déclaré Abdelhassan Karim, qui a marché douze jours pour venir de Bassora.
L’imam Hussein a été tué après un conflit pour le leadership des musulmans 48 ans après la mort de Mahomet, fondateur de l’islam, dans une bataille remportée dans le désert de Kerbala par les troupes du calife omeyyade, Yazid. Cette guerre devait ensuite symboliser le schisme entre sunnites et chiites.
Comme chaque année, les pèlerins, vêtus de noir et le front ceint d’un bandeau vert, ont tourné autour des mausolées de Hussein et de son demi-frère Abbas, en se frappant la tête et la poitrine en signe de repentance pour ne pas leur avoir prêté main forte dans la bataille.
Au total, quelque 15 millions de pèlerins auront fait le voyage cette année, selon les autorités locales. Les chiites représentent 15% des musulmans dans le monde et sont majoritaires en Irak.
Des "agents secrets" avaient été déployés dans les processions pour surveiller les personnes suspectes et la qualité de la nourriture, a indiqué le général Othman al-Ghanimi, du centre du commandement des opérations en charge de la région de Kerbala.
Quelque 35.000 policiers et militaires ont assuré la sécurité aux abords et dans Kerbala, selon lui.
Plusieurs ministères ont été mis en alerte pour aider les pèlerins à regagner leurs domiciles une fois les commémorations achevées en milieu de journée, a indiqué le gouverneur de la province, Amal Eddine al-Her.
(14 janvier 2012 - Avec les agences de presse)

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