mardi 27 septembre 2011

Aidez-moi à connaître mon sauveur !


 Quantcast
 

Je cherche depuis 7 mois à connaître mon sauveur, cet homme qui, sans me connaître, m’a sauvé la vie ainsi que celle des deux autres opposants et permis que nous survivions aux projets macabres du dictateur ces vingt dernières années.
Parce qu’il faut bien l’avouer, ce n’est pas le refus courageux de cet officier d’accepter la mission qui nous a sauvés la vie, l’Etat pouvait très bien en charger d’autres agents moins scrupuleux que Lotfi Derouiche, mais bien l’intervention sage et salvatrice de ce proche de Ben Ali qui semble avoir sur lui un pouvoir immense.
par Ahmed Manai: 28-09-2011

Aidez-moi à connaître mon sauveur afin de m’acquitter d’une dette !

Après la révolution, les révélations … d’un ancien officier de police
Le journal Assabah, en date du vendredi 11 février 2011,  a publié le témoignage d’un ancien officier de police, Lotfi Derouiche, sur la mission que lui avait confiée Mohamed Ali Ganzoui, (à l’époque directeur des services spéciaux et non pas Secrétaire d’Etat comme l’avait noté l’intéressé), consistant en l’élimination physique d’un certain nombre d’opposants tunisiens à l’étranger, notamment Ahmed Bennour(ancien directeur de la sûreté et ennemi juré de Ben Ali), Salah Kerker(ancien président du Mouvement de la tendance islamique, réfugié politique en France depuis 1988) et Ahmed Manaï( homme politique indépendant, réfugié en France en mai 1991, ayant publié ses premiers témoignages sur le régime Ben Ali dès le 15 juin 1991).
Le témoin et préposé à cette mission, qui dit avoir travaillé à la «brigade de lutte contre le crime» depuis 1970, raconte :
« Après avoir passé un certain temps en France, le secrétaire d’Etat me téléphone pour me convoquer d’extrême urgence à Tunis. Je le rencontre à son bureau où il m’explique que ma mission en France n’était pas de police judiciaire, telle que définie officiellement, mais relevait d’un tout autre ordre.
Et comme je lui demandais des explications sur ce que l’on attendait exactement de moi, il me remit un pistolet, d’un gros calibre et d’un modèle peu connu dans les services de police. Il précise que c’est « un silencieux, cadeau spécial du président de la République pour les missions que j’aurai à exécuter ».
Fort opportunément, comme en guise de suggestion, il me rappela l’assassinat du dernier chef de gouvernement  du Chah,  Chapour Bakhtiar, éliminé par les services secrets iraniens la même année à Paris (Ndr 7 août 1991), insistant sur le caractère ultra secret de la mission que j’aurai à exécuter: « l’élimination de certaines figures de l’opposition à Ben Ali, tels que Ahmed Bennour, Salah Kerker et Ahmed Manaï».
Et l’ancien officier de police d’ajouter: «J’ai dénoncé catégoriquement et de la manière la plus nette la mission qui m’était confiée et j’ai insisté auprès du Secrétaire d’Etat que je refuserai toutes les tentatives, d’où qu’elles viennent, pour me convaincre du contraire.
Ganzoui me répondit que la mission était à la demande de Ben Ali et que lui-même l’approuvait avec enthousiasme. J’ai réitéré mon refus et j’ai quitté les lieux pour contacter un ami (dans une première traduction, il a été écrit téléphoner) et l’informer des faits. Ce dernier téléphona aussitôt à Ben Ali pour le mettre au courant de la demande du secrétaire d’Etat et lui exprima son refus de tels  procédés. Je ne connais pas la réponse que lui a faite Ben Ali, mais mon ami m’a conseillé d’oublier tout et de reprendre mon travail en France comme si de rien n’était».
« Plus tard, mon ami m’informa qu’il avait déduit de son entretien téléphonique avec Ben Ali, que ce dernier était au courant de la proposition du Secrétaire d’Etat d’assassiner quelques symboles de l’opposition ».
Ces révélations suscitèrent la réplique immédiate de Mohamed Ali Guenzoui pour infirmer les allégations de l’officier de police, (Assabah du 14-02), puis une autre de la part de ce dernier, pour confirmer de nouveau la véracité de ses déclarations (Assabah du 17-02).
Le même officier de police reviendra à la charge deux mois et demi plus tard, dans un long entretien couvrant près de deux pages, paru dans Ech-chourouk, en date du 23 avril 2011, pour confirmer ses premières déclarations et donner de plus amples détails sur la mission qui lui a été confiée, assurant qu’il avait refusé courageusement une telle mission et qu’un de ces amis, très proche de Ben Ali, fit annuler définitivement en intervenant auprès de ce dernier.
Il écrit notamment qu’ «aussitôt sorti du bureau de Guenzoui, je me suis dirigé chez un ami qui était à l’époque «un proche parmi les proches plus» de Ben Ali et je lui ai tout raconté. Mon interlocuteur décrocha aussitôt le téléphone et appela l’ancien président, pour lui exprimer son étonnement de ce que l’on projetait. Il insista pour que l’on m’épargne cette besogne, ce qui fut fait. J’étais en effet retourné en France et j’ai repris mon travail à l’ambassade dans le domaine de la lutte contre le crime».
Alors quel est cet homme qui m’a sauvé la vie ?
Je cherche depuis 7 mois à connaître mon sauveur, cet homme qui, sans me connaître, m’a sauvé la vie ainsi que celle des deux autres opposants et permis que nous survivions aux projets macabres du dictateur ces vingt dernières années.
Parce qu’il faut bien l’avouer, ce n’est pas le refus courageux de cet officier d’accepter la mission qui nous a sauvés la vie, l’Etat pouvait très bien en charger d’autres agents moins scrupuleux que Lotfi Derouiche, mais bien l’intervention sage et salvatrice de ce proche de Ben Ali qui semble avoir sur lui un pouvoir immense.
Depuis des mois je cherche à contacter Lotfi Dérouiche, l’ancien officier des services spéciaux, pour le remercier d’avoir refusé cette sale besogne et lui demander de me révéler le nom de l’ami qui a tout arrêté,  ainsi que Soufiène Rejeb, le journaliste d’Assabah qui a recueilli en premier les propos de l’officier, et Fadhel Tayachi, le journaliste d’Ech-Chourouk, qui a emboîté le pas à son collègue. Vainement !

Alors s’il vous plaît, aidez-moi à connaître mon sauveur afin de m’acquitter d’une dette !

Ahmed Manai

http://tunisitri.wordpress.com/2011/02/14/tunisie-les-revelations-d%E2%80%99un-ancien-officier-de-police/

dimanche 18 septembre 2011

dimanche 11 septembre 2011

Ahmad Kaabour : OUNADIKOUM




Ounadikom (Je vous appelle) أناديكم

Je vous appelle tous
Je serre vos mains dans les miennes et me tiens à vos côtés
J'embrasse le sol sous vos pieds
Et dis, "Je mourrai pour vous, je me sacrifierai pour vous"



Je vous dédis la lumière de mes yeux
Et je vous donne la chaleur de mon cœur
Et la tragédie que je vis est que mon sort est le même que le vôtre

Je ne suis pas devenu indigne dans mon pays
Pas plus que je n'ai reculé de peur
Je suis resté en face de mes oppresseurs
Un orphelin nu, aux pieds nus

Je porte mon sang dans mes paumes prêt à le répandre, je n ai jamais mis mon drapeau en berne
Et j'ai préservé l'herbe verte sur les tombes de mes ancêtres.

أناديكم
أناديكم
أشد على أياديكم..
أبوس الأرض تحت نعالكم
وأقول: أفديكم

وأهديكم ضيا عيني
ودفء القلب أعطيكم
فمأساتي التي أحيا
نصيبي من مآسيكم

أناديكم
أشد على أياديكم..

أنا ما هنت في وطني ولا صغرت أكتافي
وقفت بوجه ظلامي
يتيما، عاريا، حافي

حملت دمي على كفي
وما نكست أعلامي
وصنت العشب أخضر فوق قبور أسلافي

Les paroles de ce chant, l'un des préférés des Palestiniens, sont extraites d'un poème écrit en 1966 par Tawfiq Ziad (توفيق زيّاد), poète palestinien qui est devenu maire de Nazareth et enfin député au parlement israélien après son retour d'Union Soviétique en 1973, en tant que membre du parti communiste arabe en Palestine 48 "Rakah".

jeudi 1 septembre 2011